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L’anorexie mentale, un handicap mental et social

L’anorexie mentale, un handicap mental et social

C’est un trouble du comportement alimentaire (TCA) qui se définit par une diminution ou une perte de l’appétit, un amaigrissement, une aménorrhée, une perturbation de l’estimation de son poids, sa taille ou ses formes, amenant à un refus de maintenir son poids corporel au-dessus d’un minimum normal, et/ou une peur intense de reprendre du poids. Volontaire ou non, renforcé par des vomissements. 

Cette volonté obsessionnelle de maigrir ou la peur maladive de grossir est essentiellement une pathologie féminine.  L’anorexie est très souvent associée à une hyperactivité. Pour expliquer cette association plutôt surprenante, certains experts estiment que l’hyperactivité des anorexiques serait une attitude intentionnelle, destinée à perdre davantage de poids en brûlant plus de calories. Aujourd’hui, les résultats d’une nouvelle étude viennent remettre en cause cette hypothèse : ils mettent en évidence un mécanisme moléculaire commun à l’anorexie et à l’hyperactivité, qui associerait inévitablement les deux traits.

Par ailleurs, le perfectionnisme, une faible estime de soi, des manifestations anxieuses ou dépressives précoces pourraient favoriser la survenue de ce trouble. Des événements de vie traumatisants (séparation, deuil…) et des stress précoces variés ont aussi été incriminés (difficultés périnatales, maltraitances, abus…). 

Fréquente chez les étudiantes, elle peut devenir chronique et se poursuivre à l’âge adulte (un tiers des cas). La personne anorexique se réjouit de cette maigreur, de pouvoir contrôler son corps ; elle exprime une satisfaction. Environ 40 % de ces personnes souffrent de troubles psychiatriques de type anxiété, phobies, trouble obsessionnel compulsif (TOC), addictions (alcool, abus de substances) ou de troubles de la personnalité. Ces comorbidités (maladie associée à une pathologie principale) compliquent la prise en charge.

Les conséquences sont des troubles de l’humeur et des complications physiques dues à la privation alimentaire telles que l’ostéoporose, l’œsophagite, un problème cardiaque, un retard de croissance…Cette pathologie est mortelle lorsque l’IMC est inférieur à 12 ou 13. 

À savoir : seulement 20 % des jeunes filles adoptent des conduites de restriction et de jeûne à un moment de leur vie, seule une minorité d’entre elles deviennent anorexiques, présentant alors tous les critères diagnostiques associés à ce trouble.

Contrairement à certaines idées reçues, ce trouble affecte toutes les catégories sociales et non pas seulement les plus aisées. L’anorexie se soigne et des thérapies familiales existent.

Attention : Il n’est pas pensé qu’un arrêt de l’alimentation chez une personne ayant une déficience intellectuelle sévère puisse être lié à une volonté de perdre du poids ou à une perturbation de l’image corporelle, comme c’est le cas pour les personnes faisant de l’anorexie mentale.

C’est pourquoi il est préférable d’employer le terme de « symptôme anorexique ».

 

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Image : CCO Domaine public