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Témoignage de soutien de Mme Agnès Louis aux étudiants en Droit

Témoignage de soutien de Mme Agnès Louis aux étudiants en Droit

Témoignage de Mme Agnès Louis :

Maître de conférences en Science Politique au département de droit de l’ULCO, responsable pédagogique de la Licence 1, responsable de la Licence 3 – parcours Administration Publique.

 

Après avoir lu les différents témoignages des étudiants en Droit à propos de leur vécu pendant ce dernier confinement, Mme Agnès Louis a tenu à adresser un message de soutien aux étudiants.

Voici ci-dessous son témoignage :

 

1. Comment avez-vous appréhendé cette nouvelle année universitaire et cette méthode d’enseignement à distance ? Avez-vous dû remanier vos cours ?

Si je me fie à mon expérience, l’enseignement en visioconférence a certains avantages, mais aussi de graves inconvénients. Les étudiants, surtout en première année, sont parfois plus enclins à participer au cours via la barre de discussion, qu’à intervenir devant tout le monde en amphithéâtre. De plus, les étudiants peuvent s’aider mutuellement pour la prise de notes en partageant des phrases, voire des passages entiers du cours. En même temps, au fur et à mesure que nous avancions dans le semestre, nous nous sommes aperçus que seul un petit nombre d’étudiants s’investissait ainsi. Pour les autres, il est tout simplement impossible de percevoir la façon dont ils suivent le cours, ce qu’ils en comprennent, si l’on va trop vite ou non etc. En conséquence, j’ai effectivement retouché mes cours. Comme d’autres de mes collègues, j’ai notamment créé un Power Point pour chaque séance, de façon à aider au maximum les étudiants à suivre.

 

2. Avez-vous utilisé les bases de données plus fréquemment ?

Certainement ! Étant privée de la bibliothèque, j’ai exploité au maximum les ressources en ligne. C’est utile, mais je dois dire que les livres imprimés commencent à me manquer. J’ai la nostalgie du papier.

 

3. Avez-vous ressenti une baisse de motivation chez les étudiants ?

Je ne veux pas parler à leur place, mais il me semble que les étudiants ont connu de grandes vagues émotionnelles. Ils me disaient parfois qu’ils s’en sortaient et qu’ils étaient rassurés que l’enseignement se poursuive sans interruption. D’autres fois, ils exprimaient un grand désarroi d’être continuellement derrière leur écran. Je les comprends : l’Université, ce n’est pas seulement du savoir, c’est un lieu de vie, de rencontres. Je crois que la fin de semestre est particulièrement dure.

 

4. Quel souvenir garderez-vous de cette année si spéciale ?

Deux souvenirs très différents me viennent à l’esprit. Je me rappelle le sentiment de panique que nous avons tous éprouvé, enseignants et étudiants, pendant la première semaine de cours en raison des dysfonctionnements techniques que nous avons connus. Il était l’heure, le cours devait démarrer… et les étudiants ne pouvaient se connecter ou n’entendaient rien ! Heureusement ces problèmes ont été résolus. Mais je me rappelle aussi mon soulagement et ma gratitude lorsqu’à la fin du premier cours effectif, les étudiants m’ont remerciée dans la barre de discussion de ce qu’ils avaient appris. Cela n’arrive pas souvent en temps ordinaire.

 

5. Enfin, quel message de soutien voulez-vous faire passer aux étudiants en Droit ?

Je voudrais leur redire ce que je leur ai déjà dit : tout cela n’aura qu’un temps ! Un jour, ce sera derrière nous et la vie universitaire aura repris. D’ici là, tout ce qu’ils apprennent, tout ce qu’ils comprennent, est acquis pour leur reste de leur parcours. Même si le contexte est difficile, ils ne perdent pas leur temps. Ils s’approprient des connaissances qui, d’une façon ou d’une autre, leur serviront par la suite.

 

Merci à Mme Agnès Louis pour son témoignage !

 

Source image : Pixabay