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Handicap cognitif invisible : L’autisme

Handicap cognitif invisible : L’autisme

Du mot grec “autos” signifiant soi-même, c’est un trouble neurodéveloppemental différent d’une personne à l’autre. Les déficiences associées varient selon l’âge du début des troubles et de leurs évolutions. L’acronyme TDA/H ou hyperactivité correspond à la traduction de ADHD (Attention Deficit Hyperactivity Disorder), terme créé en 1994 dans la classification psychiatrique américaine. Ce trouble sème la zizanie et perturbe le développement des enfants et déconcerte les parents. L’individu peut être TDA/H ou TDA sans le H (sage, à contretemps des consignes, ne les respectant que s’il est personnellement sollicité).

Les dispositifs de capture des informations sociales sont défaillants au niveau cérébral, les images sont figées. La persistance d’un ou plusieurs symptômes durant au moins 6 mois et dans au moins 2 contextes différents (famille, école, loisirs), associés ou non à d’autres troubles, constitue le principal signal d’alerte. De nos jours, les autistes sont inclus scolairement et accompagnés par une Auxiliaire de Vie Scolaire. Ils peuvent être condamnés à vivre dans un monde parallèle parce que les neurotypiques (non-autistes) ne comprennent pas leur état et ne peuvent pas toujours répondre à leurs besoins.

L’hétérogénéité des symptômes fait qu’il existe des autismes : Troubles du Spectre Autistique, Troubles Envahissants du Développement, Syndrome d’Asperger. Accompagnés de Troubles Obsessionnels Compulsifs. L’organisation cognitive crée des particularités dans les aspects sensoriels et la langue. Lorsque l’on est autiste, tout entre par les yeux, que ce soit le toucher, l’image ou le son. Le cerveau autistique se gère manuellement donc génère de la fatigue. Il encode une information, prend en compte le détail auquel la personne est attachée, à l’inverse d’un cerveau neurotypique qui peut tout gérer selon des réglages automatiques.

Pour en savoir plus : 

3 sphères sont affectées : Inattention (individu distrait, rêveur, tête en l’air, commence tout et ne finit rien, peut montrer un excès d’absorption et s’isoler notamment s’il est passionné par un jeu stimulant, ou s’il est soumis à un flux ininterrompu, dispersé de ses pensées). Comportement stéréotypés avec intérêts particuliers et restreints : Agitation, hyper activité motrice, cesser de se tortiller est au-dessus de ses forces, l’individu semble infatigable et se met en danger. Communication verbale et non verbale : Impulsivité, impatience et précipitation, il coupe la parole et apostrophe avec familiarité des inconnus, tient des propos spontanés et irréfléchis. Il existe une forme mixte qui intègre les 3 symptômes.

Conséquences affectives et sociales : anxiété, dépression, conflictualité, échec scolaire attribué à l’immaturité, en attente du « déclic scolaire », « démotivation », instabilité professionnelle et affective… Problèmes médicaux associés : épilepsie, diabète, troubles de l’alimentation, rétention alimentaire : textures écœurantes, le repas peut être un calvaire. Problème avec le goût, phobies de la nourriture limitée, alors des rituels se forment,  Ex : les carottes en rondelles sont différentes des carottes présentées en bâtonnets. La faim n’est pas toujours détectée, l’autiste se nourrira pour sa survie. L’autisme touche 1 enfant/100, aux ¾ des garçons. Une prise en charge adaptée et personnalisée permet de vivre avec ce handicap et des consultations d’orthopédagogue, d’orthophoniste, ou d’ergothérapeute sont préconisées. Pour maîtriser les symptômes de l’hyperactivité, il existe un traitement médical avec des effets secondaires inconfortables. 

Image : https://handicap.gouv.fr/

Sources : Sciences Humaines, Mensuel n°325S-Mai 2020, “l’autisme en 10 questions”, pages 28 à 57 et Mensuel n°212-Février 2010, “de l’enfant sauvage à l’autisme”, pages 20 à 29