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DYSGRAPHIE

DYSGRAPHIE

Couverture sciences humaines magazineTenter d’écrire de la main gauche quand on est droitier et vice-versa est l’expérience la plus probante pour réaliser ce que vivent les personnes qui souffrent de dysgraphie. 

Ce trouble se traduit par des difficultés de coordination et de conduite de trait. La personne tient avec difficulté un crayon, de ce fait l’écriture est crispée et les lettres sont disproportionnées, faire une forme ou un dessin est compliqué et l’écriture est chaotique. Cela est dû à l’organisation de la fonction “graphique” qui est touchée et non à un retard intellectuel ou un déficit neurologique.

Ce trouble peut apparaitre dès l’apprentissage de l’écriture. La concentration permanente fatigue et crée une grosse tension, car écrire ou dessiner requiert des efforts continus alors qu’un tel geste s’effectue normalement automatiquement. En outre, la tension mentale s’accroît en situation de doubles tâches, de stress, lorsqu’elle doit répondre à plusieurs demandes à la fois et quand elle travaille avec des perturbations sonores ou visuelles. 

Des adaptations pédagogiques sont utiles pour éviter que des difficultés spécifiques entravent l’ensemble des apprentissages scolaires. La personne a besoin d’un laps de temps qui lui est propre pour assimiler, comprendre, lire et écrire (ce n’est pas de la lenteur), les automatismes ne sont jamais totalement fluides et le temps varie d’une personne à l’autre.

Les adaptations sont généralement formalisées avec l’équipe enseignante, la famille et le médecin scolaire.

Source : Sciences Humaines, n°358, mai 2023.

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