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Témoignage étudiante en Droit confinement (3)

Témoignage étudiante en Droit confinement (3)

Témoignage Hannah, Licence 2 Droit :

 

Source image : Pixabay

 

  1. Quel a été votre sentiment le plus fort durant ce deuxième confinement ?

Mon sentiment qui m’a poursuivi tout au long de ce confinement est le doute. Un doute permanent de moi, de mon travail, de mon choix d’orientation. Je pense que j’ai mis un genou à terre. J’espère juste pouvoir retrouver une vie partiellement “normale” pour retrouver un certain rythme de vie. On est seul derrière nos écrans et on ne peut pas extérioriser notre mal être, car on est confiné et rien ne nous permet de décrocher. J’ai ce sentiment constant d’être en train de travailler et de ne jamais souffler.

 

  1. Profitez-vous que la bibliothèque soit ouverte sur rendez-vous pour venir emprunter/rendre des documents ou travailler sur place ?

Malheureusement, comme j’habite à plus de 20 kilomètres de la fac, je ne profite pas de la bibliothèque. Je sais que l’an passé, j’aimais aller à la bibliothèque, car j’étais dans une atmosphère de travail et cela me motivait beaucoup. Avec le confinement, il est difficile de se déplacer, cela décourage donc à faire un aller-retour pour passer quelques heures à la bibliothèque.

 

  1. Avez-vous réussi à optimiser votre travail ou au contraire, vous êtes-vous totalement relâchée ?

J’arrive à optimiser mon travail, mais j’ai l’impression d’être constamment en train de penser au travail suivant. Je ne sens jamais la pression retomber. J’avoue que c’est très dur psychologiquement, et que je n’ai pas craqué qu’une seule fois. J’essaye de rester accrochée, mais il faut reconnaître que ce n’est pas facile. Avant, je me disais “je ferai tout pour y arriver”, aujourd’hui, je me dis “je fais de mon mieux, ça passe c’est bien, ça casse tant pis.” Le changement de mon discours me fait mal, mais je me suis fait une raison.

 

  1. Qu’est-ce qui vous a manqué au quotidien ?

Beaucoup de choses me manquent. Le lien avec d’autres étudiants, faire des rencontres, partager nos envies et nos craintes. Mais aussi le lien avec les professeurs, malgré le distanciel et leur compréhension de notre situation, on se sent délaissé. Enfin, il me manque un rythme de vie acceptable, se lever le matin pour aller en cours, manger à la cantine, pouvoir travailler à la bibliothèque, prendre le train, discuter autour d’un café. En somme, la vie étudiante me manque. Mais je me rassure en disant que le confinement est un mal pour un bien.

 

  1. Quel souvenir garderez-vous de cette année si spéciale ?

Je pense ne pas garder un merveilleux souvenir de ce début d’année. J’ai beaucoup de peur et d’appréhension pour la suite. Je redoute les partiels, je redoute le second semestre, je redoute la suite de mes études. C’est une perpétuelle remise en question. Je ne veux pas me plaindre non plus. Je comprends que nous devons sacrifier un bout de notre vie pour pouvoir un jour retrouver ce qui nous manque à tous.

 

Merci à Hannah pour son témoignage !

 

Source image : Pixabay